Terminus Perrache, roman par Jean-Jacques Nuel, 140 pages, 11,90€
Terminus Perrache est une fausse suite de La Malédiction de l'Hôtel-Dieu paru il y a un peu plus d'un an aux éditions Germes de barbarie. [A noter que ce roman (presque policier) a été récompensé fin 2018 par le Prix de la Sélyre.]
Menant une enquête de routine sur le secrétaire général du
centre régional du livre de Lyon, le détective privé Brice Noval se retrouve
bientôt confronté à des véganes extrémistes qui multiplient meurtres et
attentats dans la ville et sa proche banlieue. Noval contribuera à démanteler ce réseau terroriste dans
cette nouvelle affaire qui tourne autour du sinistre centre d'échanges de
Perrache.
Extrait:
À
la une du Progrès daté du samedi 20 novembre, déplié sur
la table voisine, s'étalaient les tristes faits divers. Un quatrième
boucher avait été assassiné à coups de couteau en moins d'un mois
dans Lyon intra-muros, et chaque fois les enquêteurs avaient
retrouvé sur le lieu du crime une petite carte représentant un
dragon de Komodo. Un charcutier du boulevard de la Croix-Rousse
venait d'échapper à un sort aussi funeste en réussissant à
prendre la fuite ; son témoignage se révélait
malheureusement de peu d'utilité car ses deux agresseurs portaient
des masques de gorilles. Dans la même nuit, La Maison de
l'entrecôte de la rue de la République avait été plastiquée.
L'attentat était revendiqué par un groupe inconnu des services de
police qui signait son communiqué Les dragons de Komodo.
–
Le
point commun entre toutes ces affaires, c'est la barbaque, la
bidoche !, conclus-je sans avoir à forcer outre mesure mon
talent.
–
L'hypothèse
du tueur en série, qui avait été émise après les premiers
meurtres de bouchers, ne tient plus. Nous avons affaire à une
véritable organisation criminelle, avança Laurent. Cela ne
m'étonnerait pas que ce soit l'œuvre d'une secte de véganes
intégristes et extrémistes. Ces partisans de la cause animale sont
prêts à tout pour faire triompher leurs idées et, s'il le faut, à
éliminer l'homme de la surface de la terre.
–
Tu
as peut-être raison. Le véganisme est une nouvelle religion, avec
ses préceptes, ses interdits, et ses fanatiques. Quand on voit leur
influence croissante, leur propagande virulente sur internet, leur
prosélytisme, leurs actions de plus en plus violentes, il y a de
quoi s'inquiéter. Ils essayent de nous culpabiliser, de nous
interdire de consommer de la viande, et si cela ne suffit pas, ils
sont capables de passer à une forme de terrorisme.
Nous
avons beaucoup de détestations communes, Laurent et moi, dont celles
de l'écriture inclusive, des vélos qui roulent sur les trottoirs et
des véganes militants. Chacun a bien le droit d'être végétarien
ou végétalien, mais nous n'apprécions pas que ces derniers nous
dictent notre conduite alimentaire et nous empêchent d'être
carnivores. C'est un peu comme si les homosexuels, après avoir
conquis le droit de vivre ouvertement leur sexualité, voulaient
l'imposer au reste de l'humanité et interdire l'hétérosexualité.
Pour se procurer cet ouvrage (lien vers le site Amazon) : ACHETER
Commentaires
Enregistrer un commentaire